Les feux de la rampe de Charles Chaplin


Regarder - La Caverne aux Miroirs / vendredi, octobre 19th, 2012

The glamour of limelight, from which age must pass as youth enters.
A story of a ballerina and a clown …
London; a late afternoon in the summer of 1914 …

Film peu connu, c’est un des rares parlants de Charlie Chaplin et le tout dernier film qu’il tournera aux Etats-Unis en 1952.

La conclusion d’une carrière ? Le vieux clown Calvero et Charlot se confondent et ce mélodrame semble être le testament filmique de celui-ci.

Mais pas seulement, à travers Les feux de la rampe, c’est le burlesque et ses plus grands représentants qui tirent leur révérence : Charlie Chaplin et Buster Keaton. 

*******C’est une fin d’après-midi, un homme ivre rentre chez lui comme il peut, à peine entré il sent l’odeur entêtante du gaz provenant de l’appartement de la jeune locataire du bas, il défonce la porte et la retrouve inconsciente. Soignée et à présent logée dans l’appartement du vieil homme, Terry lui reproche de lui avoir sauvé la vie. Elle qui n’est plus qu’une ballerine ratée, malade et sans espoir. Peu à peu elle découvrira au fur et à mesure que ce vieil homme tente de lui redonner vie qu’il est lui-même un artiste finissant vivant dans les souvenirs de son ancienne gloire et de son public perdu. Calvero, ancien clown burlesque à succès a perdu la faveur de son public, il ne fait plus rire. La présence de la jeune fille le fait revivre, il souhaite seulement qu’elle réalise ses rêves. 

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*******Dans la même veine que Singin’ in the Rain sorti la même année (1952), le film raconte la fin du burlesque et du muet dans les années 20.

[singlepic id=567 w=320 h=240 float=right] *******Avec nostalgie, un ancien clown dévisage son passé, sait qu’il y appartient bien plus qu’au futur, cela est rendu de diverses manières dans le film, bien que ce qu’on retrouve le plus c’est la présence de flash back de l’ancienne époque empreinte bien sûr du style burlesque avec son comique du slapstick, ses Joke, et chansons absurdes. Ces flash back sont soient des rêves soient des récits racontés ou des pensées. Les rêves se finissent toujours sur une illusion d’applaudissement, où il se rend compte par la suite que c’est la salle actuelle de ses spectacles, vide.Pourtant c’est ce « clown déchu » qui finalement donnera à une jeune femme un avenir dans ce même milieu théâtrale. Le passé qui ouvre la porte de l’avenir, qui le pousse et le sauve.

*******La théâtralité est omniprésente, dans le passé, dans le présent et même dans les projections du futur. Ce théâtre qui comme le dit Calvero « qu’il déteste comme la vue du sang, mais celui-ci coule dans ses veines ».  Le théâtre, le music-hall est tout pour ces deux êtres, avec frénésie, désespoir, et beauté. Le théâtre, ses coulisses, ses castings, son public frivole et ingrat…

*******Calvero est mort de la manière la plus belle qui soit pour lui, en sortant de scène, en gardant jusqu’au bout une touche d’humour burlesque teinté de cynisme quand il dit qu’il continuerait bien la soirée, mais qu’il est coincé….  On ne peut s’empêcher de penser à la mort de Molière sur scène.

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*******Film social et réalisme psychologique par certains cotés, car il ne dépeint que les gens tels qu’ils sont avec leur défauts et leurs qualités, leurs humeurs changeantes, leurs espoirs et leurs désespérances. La dureté d’une époque – le suicide de Terry, risque de prison pour tentative de suicide, chassée par sa logeuse, sa sœur obligée de se prostituer, le pianiste sans le sous qui achète des feuilles plutôt que de manger et beaucoup d’autres. Chaplin-Calvero imitateur de génie des pensées humaines.

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*******La présence de Buster Keaton, le rival de Chaplin renforce cette idée de testament de l’époque burlesque. On les retrouve en train de se grimer, ces deux vieux clowns grisonnants qui ne peuvent plus entendre les gens entrer et dire en riant que c’est « comme au bon vieux temps…». Deux grands qui n’ont rien perdu de leur talent et font deux musiciens terribles. Une sortie sous les applaudissements, un dernier éclat de rire d’une salle qui était là pour lui … mais malgré sa mort – qui passe finalement inaperçue du public – le spectacle continue avec Terry, l’avenir qui danse pour Calvero. The Show Must Go On… une réflexion commune aux plus grands artistes.

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2 réponses à « Les feux de la rampe de Charles Chaplin »

  1. C’est l’un des films qui m’a le plus touche. J’y retourne quand je veux reprendre contact avec le sens de la vie

    Cet article le présente sous une belle lumière !

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