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Le conte de Noël


Premier complet :  Le spectre de Marley
Deuxième couplet : Le premier des trois esprits
Troisième couplet :  Le second des trois esprits
Quatrième couplet : Le dernier esprit
Cinquième couplet : La conclusion

 

| AZ |  par auteur | Récits |

 

 



 

>> Le conte de Noël.

Charles Dickens
(1812-1870)

C. Dickens était un écrivain britannique, auteur de romans populaires, parmi lesquels David Copperfield, qui se fit le peintre de Londres au début de l'ère industrielle.

Charles John Huffam Dickens naquit le 7 février 1812 à Portsmouth et passa la majeure partie de son enfance à Londres et dans le Kent. Il put fréquenter normalement l'école à partir de l'âge de neuf ans mais lorsque son père fut emprisonné pour dettes, Charles dut brusquement interrompre sa scolarité (1824). Sa mère, soucieuse de la survie de sa famille, se vit en effet contrainte de placer son fils, alors âgé de douze ans, comme ouvrier dans une usine de cirage. Cet épisode de misère, qui ne dura que trois mois, laissa à Dickens un sentiment d'humiliation et d'abandon qui ne le quitta jamais et qui conditionna sa réflexion sociale et son œuvre entière. Il ne put d'ailleurs se passer du mensonge romanesque pour relater cet événement de son enfance, sans doute trop pénible pour être dit sans masque : ce fut David Copperfield (1849). Même si, plus tard, Dickens put reprendre ses études, il fut essentiellement autodidacte. Ses lectures préférées étaient les Mille et une nuits et les œuvres de certains auteurs du XVIIIe siècle (tels qu'Henry Fielding ou Tobias Smollett), dont l'influence est d'ailleurs perceptible dans son travail. En 1827, Dickens devint greffier puis journaliste au parlement. C'est sans doute pendant cette période qu'il commença à exercer sa plume et qu'il rencontra Maria Beadnell, dont il tomba amoureux, mais qui venait d'un milieu trop élevé pour que l'union fût possible.

En 1832, Dickens commença à écrire pour le journal de son oncle, The Mirror of Parliament, et pour le quotidien libéral The Morning Chronicle. En décembre 1833, c'est dans le Monthly Magazine qu'il publia, sous le pseudonyme de Boz, la première d'une série de chroniques originales consacrées à la vie londonienne. Un éditeur lui commanda par la suite une nouvelle série du même genre, qui fut publiée sous le titre d'Esquisses de Boz en 1835. Le succès de l'ouvrage permit à Dickens d'acquérir suffisamment de fortune et de renom pour épouser la jeune Catherine Hogarth en 1836. Il se vit proposer une collaboration avec un artiste populaire, H.K. Browne, alias Phiz, qui illustra par la suite la plupart de ses écrits!; l'auteur décida pour l'occasion de transformer ses habituelles chroniques en un récit comique plus ample : cela fut son premier roman, les Aventures de M. Pickwick (1837). Publié sous forme de fascicules mensuels à bon marché, le livre ne tarda pas à le rendre célèbre.

Le succès ne quitta plus Dickens, qui publia régulièrement de nouveaux romans.

Parallèlement à cette activité, il se consacrait à d'autres tâches, telles que la publication d'hebdomadaires, l'écriture de carnets de voyage — Notes américaines (1842) —, l'administration d'œuvres de bienfaisance et la défense de réformes sociales. En 1840, il se rendit aux États-Unis pour y donner des lectures publiques de ses livres et des conférences en faveur d'un accord international sur le respect des droits d'auteur!; choqué par la pratique de l'esclavage, il s'y prononça également avec vigueur contre une telle pratique. Dickens était également directeur d'une compagnie théâtrale qui joua devant la reine Victoria en 1851. Cependant, tous ses succès ne purent jamais compenser le traumatisme initial de son enfance, ni ses problèmes privés. Sa passion pour une jeune actrice, Ellen Ternan, le conduisit à quitter son épouse et leurs dix enfants en 1858. Dickens mourut d'une apoplexie le 9 juin 1870 et fut enterré à l'abbaye de Westminster.

La part la plus importante de l'œuvre de Dickens, quantitativement comme qualitativement, est romanesque. Dans ces récits, il revint sans cesse sur les thèmes qui le préoccupaient, notamment la dénonciation du capitalisme, recherche obsessionnelle du profit, passant par l'industrialisation des moyens de production et par l'esclavage des classes défavorisées. Dans ses livres, où l'auteur se montre peu préoccupé par la structure et la cohérence d'ensemble, l'humour et l'ironie se mêlent au pathétique et à l'attendrissement!; la critique sociale, servie par un sens aigu de l'observation, y est néanmoins, de façon constante, acerbe et sans pitié.

Après les humoristiques Aventures de M. Pickwick, Dickens persista dans la voie romanesque avec Oliver Twist (1838) et Nicolas Nickleby (1839). Ces sortes de contes, bâtis autour d'un personnage central souvent autobiographique, mettent déjà au jour certains aspects de l'exploitation des plus faibles, et tout particulièrement des enfants. Avec le Magasin d'antiquités (1840), c'est encore le destin tragique d'une fillette qui permet à l'auteur de dénoncer avec compassion le caractère définitivement inhumain du monde industriel.

Avec les œuvres de sa maturité, Dickens parvient à approfondir son analyse sociale et psychologique. Parmi ces œuvres, retenons Dombey et fils (1848), portrait acide de cette bourgeoisie dont la fortune s'est bâtie sur l'industrie, mais surtout David Copperfield (1849). Ce récit autobiographique qui montre le Londres laborieux et misérable vu par les yeux d'un enfant, reste le plus célèbre et le plus lu des romans de Dickens.

Citons également des œuvres moins connues, le roman historique Barnaby Rudge (1841), influencé par Carlyle, Martin Chuzzlewit (1843-1844), la série des Contes de Noël (1843-1845), les Temps difficiles (1854) et surtout la Petite Dorrit (1857), qui reprennent la critique de la société capitaliste, mais aussi De grandes espérances (1861) et l'Ami commun (1864-1865), deux textes plus directement autobiographiques.

Dickens laissa inachevé un récit atypique, écrit sous l'influence de son ami Wilkie Collins, le Mystère d'Edwin Drood (1870).

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